Par Amina Nsenga –
Il y a une différence immense entre être aimée et être choisie. Trop de femmes, trop souvent, confondent les deux. Être aimée, c’est recevoir. Être choisie, c’est exister dans la volonté de l’autre. Mais si l’on ne se choisit pas d’abord soi-même, toute reconnaissance externe devient illusion.
Nous avons grandi avec l’idée que l’amour de l’autre était une consécration. Que lorsque quelqu’un posait ses yeux sur nous avec tendresse, alors nous devenions quelqu’un de valable. Mais que vaut cet amour si nous ne sommes pas choisies pour ce que nous sommes profondément, si nous sommes simplement tolérées dans un rôle, une forme ou une version de nous qui plaît mais ne nous reflète pas ?
Se choisir avant tout
Se choisir, c’est refuser les compromis qui mutilent. C’est dire non à ce qui rétrécit l’âme. C’est oser briller même si cela éblouit ceux qui nous entourent. C’est s’aimer dans ses paradoxes, ses cicatrices, ses désirs les plus vastes. C’est arrêter de demander la permission d’exister.
Il ne suffit pas d’être aimée. Ce n’est pas une fin. L’amour peut être un piège si l’on s’y perd. Ce que nous devons chercher, c’est un amour enraciné dans le respect, l’alignement, l’admiration réciproque. Un amour qui choisit notre essence, pas notre silence.
L’amour n’est pas un dû, c’est une rencontre
Être choisie ne signifie pas être élue au détriment des autres. Cela signifie que quelqu’un reconnaît en nous une vérité qu’il est prêt à honorer. C’est une rencontre, pas une conquête. Et cette rencontre ne peut se produire pleinement que lorsque nous avons déjà établi un pacte avec nous-mêmes : celui de ne jamais trahir notre lumière pour être vues.
À toutes celles qui attendent d’être choisies : retournez-vous. Il y a une femme dans le miroir qui mérite d’être choisie en premier.
Choisissez-la. Chaque jour. Jusqu’à ce que le monde n’ait plus le choix que de suivre.
